Quelles sont les obligations à respecter pour lutter contre le gaspillage ?
Concernant la grande distribution de plus de 400m2 et l’industrie de l’agro-alimentaire, la loi Garot interdit de rendre impropres les aliments invendus encore consommables. Le manquement à cette règle peut engendrer une amende de 0,1% du chiffre d’affaires de l’entreprise du secteur agro-alimentaires et une amende de 3750 euros pour la grande distribution. Les aliments invendus mais encore consommables, doivent être donnés à des associations qui viennent en aide alimentaire pour les personnes en difficulté ou démunies.
Et la restauration collective publique et privée ?
Les acteurs exerçant leur activité en restauration collective doivent avant tout établir un bilan concernant les pertes alimentaires. Tout comme la loi Garot, la loi Egalim interdit elle aussi de rendre impropres les aliments qui sont encore consommables et elle oblige également les acteurs à mettre en place un plan d’action pour lutter contre le gaspillage alimentaire. La restauration collective, notamment les entreprises préparant plus de trois mille repas par jour, se doivent elles aussi de convenir d’un partenariat avec des associations d’aide alimentaire afin de leur fournir également des aliments consommables.
Quelles sont les actions à mettre en place pour l’anti-gaspillage de la loi Egalim ?
Dans un premier temps, il est indispensable de sensibiliser le personnel à cette démarche puis le former sur le système de récupération et de dons alimentaires en partenariat avec les associations. Ensuite il est nécessaire d’analyser la qualité des aliments qui seront donnés et corriger les diverses anomalies en fonction des retours que feront les associations. Bien entendu il est primordial de définir une personne qui aura la charge de coordonner et organiser les opérations. Et pour finir, faire part de ce plan d’actions aux associations et communiquer de manière externe afin de sensibiliser les professionnels du secteur et les consommateurs.
Quel est le rôle des associations luttant contre le gaspillage alimentaire ?
Ces nombreuses associations ont un but commun : lutter contre le gaspillage alimentaire et la précarité en venant en aide aux personnes dans le besoin. En collaboration avec des entreprises de grande distribution, l’industrie agroalimentaire, les producteurs agricoles, les commerces de proximité et même les consommateurs souhaitant être solidaires. Les banques alimentaires répartissent les denrées alimentaires aux associations selon leurs besoins. Par la suite, ces associations ayant la forme de commerce, mettent en libre-service les produits en échange d’une contribution symbolique. Il existe également les maraudes : les bénévoles agissent sur le terrain pour distribuer de la nourriture aux personnes sans-abris.
Quel est le rôle des associations luttant contre le gaspillage alimentaire ?
Nous vous préconisons plusieurs solutions qui vous permettront de contribuer à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Voici la liste de différentes astuces :
• Adaptez chaque portion : plutôt que jeter, incitez vos convives à se resservir.
• Utilisez un gâchimètre : cela permet une prise de conscience collective de la quantité gaspillée aussi bien auprès des convives - quel que soit leur âge - que des professionnels de la restauration. Le pain est l’aliment le plus symbolique souvent utilisé dans cette opération. Si l’objectif est bien évidemment d’éviter d’avoir des restes, ces derniers peuvent être réutilisés dans des recettes.
• Interrogez vos convives : ils participeront au choix des recettes, en partageant leurs préférences et habitudes de consommation.
• Laissez les entrées en libre-service : vous laissez le choix aux convives d’adapter les portions selon leur faim.
La lutte contre le gaspillage alimentaire est l’affaire de tous. Sa réussite passe par un engagement collectif et une prise de conscience de chacun des acteurs de l’agroalimentaire. Des initiatives locales existent et se multiplient depuis l’entrée en vigueur de la loi Egalim. Des solutions se trouvent dans nos gestes du quotidien : à nous de les saisir !
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